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« PRINTEMPS PERDUS »
Mes printemps, mes amours,
à tout jamais perdus,
après vous je cours,
sans espoir de retour.
Le sol s'éloigne et se dérobe,
le pas hésitant je prends appui,
à l'un des angles de la commode,
je suis fatiguée aujourd'hui.
L'avancée dans l'âge est richesse,
de savoir et d'expérience,
mais sans amour et tendresse,
la porcelaine se faïence.
Pourquoi prendre cet air narquois ?
moquez-vous, mais le jour
où cela vous arrivera,
alors vous comprendrez pourquoi.
Votre miroir au fidèle reflet,
deviendra votre pire camouflet,
il invectivera au fil des ans,
le ravissant top modèle d'antan.
En perdant votre indépendance,
vous jouerez les prolongations
et les neurones en défaillance,
vous oublierez votre potion.
Avec le cumul des années,
s'éloignent de nous les fonctions,
pour en avoir confirmation,
essayez de vous rappeler.
Laissez dehors vos idées noires,
inscrivez-vous à l'école du rire,
ne vous habillez plus de noir,
Il est grand temps de réagir.
Contre l'ironie des ans,
dansez, faîtes la fête,
Il reste peu de temps...
avant le fauteuil roulant.
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