07/01/2010 @ 17:00 by Chantal
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Le temps maussade de cette fin d’année accompagne ma lecture de « ces 3 jours-là… », et me plonge de suite dans l’atmosphère, très grise elle aussi, de ce début de roman.
La description d’un moral très bas m’enveloppe et me fait frissonner comme un vilain brouillard. Ca y est je suis entrée dans la peau de l’héroïne !
Et puis, avant de trop s’enfoncer dans la déprime, l’espoir, cette petite étincelle de vie, qui reste à l’affût pour bondir du fond de la nuit, éclairant aussitôt ce brouillard épais… tel un feu qui ne demandait qu’un petit souffle d’air pour reprendre de la vigueur.
Le regard de Marie s’ouvre sur les autres, sur l’extérieur, sur les signes qui jalonnent le quotidien, et que peu savent observer, sur l’au-delà même : tout est là pour juguler la peur de la vie et la laisser s’exprimer.
Les rebondissements sont superbement bien dosés et l’attrait de la prochaine page ne faiblit jamais. Comme dans un tableau, les descriptions précises d’ambiance et l’analyse des émotions colorent le ton du roman.
Et puis, il y a aussi la qualité de l’écriture, qui tel le tracé d’un dessin, est le résultat d’un très grand travail, atteignant la perfection quand il parait être tout simplement normal à celui qui le regarde.
Vous lisant je crois regarder vos tableaux : une merveilleuse atmosphère, mélange de nostalgie, d’énergie de vie joyeuse et de toute la subtilité des émotions qui font vibrer Marie, votre héroïne, un très beau personnage qui ne peut être qu’à votre image !
Jusqu’à la fin, rien ne nous permet de deviner ce dénouement ! Ce n’est pas évident de maîtriser ainsi un tel suspense, surtout dans un premier roman.
Bravo et encore bravo !
Chantal ROLLIN
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